20070706

Liberté

les sentiments volent

20070602

Réveille

La boîte s’éclate.

La rose

Aujourd’hui j’ai acheté quelques fleurs. J’ai fait une promesse: chaque fois qui j’ai le désir de sortir de la cage, j’arrache un pétale. J’aime les roses vivantes. Dormir et faire beaucoup des rêves. C’est l’unique manière d’absorber et réaliser cette contradiction.

La cage de soie

Les rêves sont cachés pour le manteau de l’invisibilité. La soie mouillée garde la densité des larmes. Sa couleur n’est plus douce ou discrète. Cela s'agit de la colère qui se présente comme un présage des changements.

Douze couches

la peau
les sentiments
les regardes
le sourire
l’amour
les sensations
les lettres
les entrelignes
la limitation
la masque
le tissu
les cheveux (la liberté?)

Les couloirs

J’aime me promener pour les couloirs d’une extrémité à l’autre. Dans les couloirs, on n’a pas des doutes. C’est un sens ou l’autre. Il y a deux possibilités et c’est tout. Et même comme ça, dans cet endroit limité, c’est possible d’avoir des rencontres. Surtout si les couloirs sont ouverts. Deux possibilités, deux regards qui se croisent. Comme de possibilités.

20070330

L'Opéra Garnier

Il y avait des femmes cadrées dans ses kimonos. Et il y avait une tombu noir qui volait. Et quand les personnes veulent, elles sont libres pour des rencontres. Pour s'embrasser. Pour sourire, pour rire et pour raconter des choses.

20070328

"Je n'ai jamais aimé les papillons épinglés dans les boîtes; je cherche une écologie poétique, à m'entrevoir et parfois me reconnaître depuis des mondes différents, depuis des choses quelles poèmes sont les seuls à ne pas avoir oubliées et à m'avoir gardées, commes les vielles photographies fidèles; n'accepter d'autre ordre que celui des affinités, d'autre chronologie que celle du coeur, d'autre horaire que celui des rencontres intempestives, les véritables rencontres."

Salvo el crepúsculo — Júlio Cortázar — trad. Sylvie Protlin

20070319

Comme une vrai kokeshi

J’avais peur de marcher, de bouger, de parler, de faire quelque mouvement qui pouvait interrompre la fluidité de cette instante. Pour la première fois, j’ai porté un kimono. Je me suis réveillée sans savoir que j’aurais eu cette expérience. Je suis entrée sans quelque intention que d'admirer des choses belles et anciennes. Des choses qui avaient encore l’histoire des personnes à qui ils étaient appartenus. Quand je me rendais compte, j’étais déjà dedans cette tissue magnifique. Sans respirer, bien sûr. Mais le cœur, il était là, tout présent et fort.

Ici

Ici, cachée, que je me sens plus libre. Dans cette petite boîte, les personnes ne me regardent pas. C’est le territoire inconnu. Encore. Elles peuvent me suivre, elles peuvent découvrir les secrets et l’intimité. Mais cela c’est l’avenir. Et quand la boîte sera dans la vitrine d’exposition, je ne saurai pas si je serais encore là. Il peut être que je trouverai une autre boîte, plus ouverte et dans une autre langue intraduisible. Pour n’être pas comprise. Pour continuer exposée, mais d’une autre façon. Les personnes peuvent s’interroger, ou m’interroger, pourquoi je me cache maintenant. Parce que je préfère qui les personnes ouvrent la boîte, qu’elles le regardent et qu’elles posent les questions directement.

20070316

Les odeurs et les cendres

Ce n'est pas la première fois que je trouve une personne dont le parfum était déjà connu. C’était la fin de l’hiver à là-bas. Je suis rentrée chez moi et, comme d’habitude, j’ai allumé un encens sans savoir qu'il pouvait amené toutes les fragrances de l’été. La peau, les cheveux, le drap. L’appartement fermé et chaud, le soleil et le vent. C’était comme si je sois rentrée à Paris. Quelque mois après, je me suis envoyé à Paris pour la quatrième fois. Le parfum était différent (curieusement aussi connu).

Dans ma boîte, je pouvais sentir un mélange du passé et du présent: le moquette inondé par la cigarette et par les cendres. Et encore l’encens, le chocolat, les chansons d’El Perro del Mar et l’hiver. Ça fait quelques jours que ce mélange à gagné un autre élément: le parfum d’un matin unique.

Ce n’est pas plus à personne. C’est à moi.

20070303

( )

La pause est nécessaire pour donner un ordre au movement du monde. Ce décalage entre le temps vécu, le temps imaginé, les mémoires et qui maintenant est presque imperceptible à la surface. Toutefois, la pause, elle est là. Quelques heures avant ou après une décision, par exemple. La pause, pour moi, est cet instant banal quand on arrête de marcher pour regarder quelque chose et, ensuite, on commence à imaginer ou à ressenbler d'un autre jour, dans ce même lieu, dans le passé ou le présent, les pieds sur le même point de la chaussée. Ou un fume une cigarette. Ou on rien fait. Et la boîte s'ouvre.

On respire. On rêve. On vit.
Même une kokeshi.

Parfois…

C’est possible de sortir de la boîte. Au moins, pour sortir du silence. En principe, on ne peut pas parler. Il y a beaucoup des règles dans le manuel d’usage des kokeshis. Règles fondées par un passé des mémoires pour soutenir le mythe de la perfection. La première est la plus évidente: feuilles et feuilles en tour de nous, une pile entière de papiers, uns sur les autres. Ne touche pas. Ne joue pas.

La beauté dans ce sens est fragile.

Faux miroir

Moi, je n’avais pas de choix. J’ai l’accepté comme un cadeau. Comme les cadeaux qu’on n’aime pas parce qu’ils ne sont pas des cadeaux pour jouer. Donc, je le regarde. Sans le voir. Les yeux surmontent la superficie de bois. Ils rentrent - ou sortent - et essayent de trouver quelque chose de vivante dans cette réalité. Ils rencontrent le vide. Pour ce qu'il est dedans, le vide est tout qui est dehors.

Ce n’est pas moi

Cette image est arrivé comme une kokeshi authentique arrive: immobile, protégée, habillée. Sans parole, discrète, plâtrée et belle.

Plus belle que le réel.